Il y a certains éléments fondamentaux qu’il faut avoir en tête avant de poursuivre dans la connaissance des êtres vivants d’Elledrÿn et plus particulièrement du continent d‘Ynys.
Tous les êtres vivants ne sont pas de même nature. Il y en a un certain nombre qui ont une origine magique.
Comme je l’ai déjà évoqué (je ne sais plus où), durant les Ages Perdus, des guerres magiques de grande ampleur ont éclaté entre les Mages. Ils ont dû rivaliser d’astuces, de techniques magiques, de férocité et de malveillance.
C’est à celui qui trouvera l’élément déterminant qui permettra de faire basculer les affrontements en sa faveur.
Des Enchanteurs se sont essayés à rendre magique des êtres ou des choses déjà existants.
Mais des Mages parmi les plus puissants ont pu créer des êtres magiques fabriqués de toutes pièces.
Ayant un souci prononcé du mystère, j’ai décidé unilatéralement que j’allais aujourd’hui omettre volontairement toutes les créatures à caractère magique comme les milagons, les ptéros ou les… Houaïlous.
Je comprends ta déception, lecteur, mais à chaque blog suffit sa peine.
Donc, voilà quelques créatures charmantes qui peuplent ce monde mystérieux (je m‘attacherai aujourd‘hui, au marais) :
Le crapard:
Vous avez déjà été informé qu’il était particulièrement apprécié pour les qualités gustatives de son estomac. En effet, ce lézard amphibien qui est un charognard, a une digestion particulière. Il développe des acides gastriques qui gazéifient la nourriture. La consistance en est allégée et permet une variation dans les textures suivant le degré d’avancement de la digestion. Le risque, c’est de laisser la digestion se prolonger trop longtemps après la capture. Là, le crapard stresse et sécrète des acides plus qu’il ne faudrait. L’explosion n’est pas loin. C’est un produit délicat mais typique de ce monde.
Les vertigrouilles:
Sarou et Moxi ont eu maille à partir avec un nuage de vertigrouilles dans les plaines d’Ergüll. Mais qu’est-ce donc que ces bestioles? Voilà de la vraie cochonnerie. Ils ne vivent qu’en groupe. Un vertigrouille, ( ou une! je ne sais même pas s’il y a des mâles et des femelles) est absolument inoffensif. La nuée forme un organisme à part entière où chaque vertigrouille est une cellule. Si la nuée trouve une proie, elle fond sur elle et s’insinue par tous les orifices disponibles (voir même elle en produit). Elle la consomme de l’intérieur et laisse l’enveloppe externe intacte. Et voilà notre nuée qui se balade comme si de rien n’était dans la peau d’un cheval lacustre ou d’un torlé (quoi que dans ce dernier cas, la nuée est un peu à l’étroit). Il faut donc courir vite ou se protéger pour échapper à sa voracité. La nuée n’a pas d’œil mais un odorat infaillible, il faut donc lui faire croire que vous êtes un bête buisson de quelque chose (c’est ce que firent les deux houaïlous ). Bon, si vous avez un ram avec vous, ça marche aussi.
Le ram (ou rat des marais):
Il est trop mignon, sauf quand il croque sous vos yeux un bon gros insecte bien juteux. Il tient vaguement du fennec avec ses grandes oreilles qui pivotent à 360°, et du lémurien pour ses grands yeux noirs et pénétrants. Le ram nage et saute très bien. Il est assez facilement apprivoisable et généralement bon compagnon quoique quelque peu facétieux. Il est malgré tout en voie d’extinction car il est encore chassé pour sa peau. Il a la particularité d’être le seul animal pouvant manger des vertigrouilles (d’ailleurs, ces bestioles l’évitent systématiquement). Avec un manteau en peau de ram, il n’y a aucun risque de se faire digérer de l‘intérieur par une nuée affamée.
Le cheval lacustre:
Bon! Ca ressemble à un cheval quoique plus.. Rustique. Plus de poils, plus de muscles, plus de gras et plus d’odeur. C’est vrai qu’il dégage une odeur qui muscle la narine, mais bon, à côté de ça, il peut se déplacer sur l’eau. J’entends déjà des voix qui s’élèvent en criant à la supercherie. Bon Ok! Ils ne peuvent pas traverser la mer (trop salée et trop remuante) mais sur des étangs, lacs, marais peu profond, il n’y a pas de problèmes. De leur sabots, transpire une sueur glacée qui gèle instantanément l’eau au contact en créant une colonne de glace. Le sabot s’appuie donc sur du solide. Ce mode de transport est fort commode pour voyager dans les régions bourbeuses qui ne manquent pas sur Ynys.
Le délinton:
J'espère ne pas trop vous avoir embourbé dans ces quelques précisions.
A bientôt